Tourisme et Voyage
La RDC célèbre ce 27.09.2020 la journée internationale du tourisme, secteur qui reprend son envol par un tourisme de niche plutôt que de masse : tourisme d’affaires et culturel.
L’argent du tourisme local échappe en grande partie à la RDC au profit des entreprises du tourisme opérant à partir de l’étranger qui ont compris depuis une décennie les enjeux de l’e-tourisme.
Les influenceurs peuvent-ils sauver le tourisme congolais ?
Le rapport de l’OMT – Organisation Mondiale du Tourisme indique qu’en 2019, pour la dixième année consécutive, le tourisme international a connu une croissance supérieure à celle de l’économie mondiale. 1,4 milliard d’arrivées de touristes internationaux à l’échelle mondiale en 2019 qui ont engendré 1700 milliards de dollars américains.
Les données limitées disponibles pour l’Afrique (+4 %) font apparaître une croissance restée vigoureuse en Afrique du Nord (+9 %) et un ralentissement de la croissance des arrivées en Afrique subsaharienne en 2019 (+1,5 %).
Le tourisme est un secteur porteur qui contribue à la richesse nationale et à l’emploi et prend son élan avec le numérique et ses applications. Les offres touristiques sont diffusées sur Internet et dans les réseaux sociaux avec un impact rapide et considérable au point d’exiger une transformation complète des acteurs du tourisme qui doivent s’y adapter.
Les influenceurs peuvent-ils sauver le tourisme congolais ?
Plusieurs sites touristiques naturelles de la République démocratique du Congo ne sont pas vulgarisés. Les entreprises numériques sont bénéficiaires d’une grande part de recette du tourisme car elles ajoutent de la valeur au commerce de ce secteur. Ce sont elles qui influencent les destinations, le mode de transport, l’hébergement et la consommation d’aliments et objets touristiques.
Les influenceurs peuvent informer différents publics sur ces destinations et attirer des touristes et des devises au pays.
La RDC est considérée comme un scandale touristique, avec des intérêts repartis dans toutes ses 26 provinces. Il y a beaucoup de sites touristiques et culturelles à visiter en RDC, 964 sites touristiques viables répertoriés et 4 aéroports internationaux. Une semaine ne suffirait pas à un touriste pour sillonner toute la richesse touristique d’une province.
Tous les voyageurs n’ont pas des moyens financiers suffisants pour accéder à des sites éloignés exigeant une logistique lourde en termes de moyens de transport et de sécurité. Cependant, plusieurs seraient très satisfaits de visiter les sites touristiques urbains et périurbains qui pullulent nos villes. Commencer par ceux-là porteraient une croissance économique étonnante pouvant contribuer à l’essor du secteur.
A la reprise des activités économiques, post confinement de masse dû à la Covid 19, le tourisme en RDC repart d’un tourisme de niche plutôt que de masse : tourisme d’affaires, culturel, scientifique, religieux et l’écotourisme autour des 8 parcs nationaux. Une transformation complète des acteurs locaux du tourisme valorisera au mieux les potentialités touristiques et culturelles de la RDC et créera des richesses profitables à sa population.
La RDC a déjà plusieurs produits touristiques disponibles pour la vente : les ressources naturelles, culturelles, les attractions naturelles et artificielles capables de réveiller les émotions de visiteurs et clients potentiels.
Faisons connaître leurs intérêts, les clients potentiels se manifesteront !
Avec les premières recettes acquises, nous améliorons les conditions des sites emblématiques.
Défis à relever
Plusieurs entreprises d’e-tourisme exercent leur métier en dehors du contrôle de la fiscalité congolaise et profitent de sommeil d’un géant touristique qui dort. Des devises échappent à la RDC suite au déficit d’encadrement du secteur.
Avec la pandémie de la COVID-19 en RDC, le tourisme est le secteur le plus impacté avec une réduction drastique de transport aérien, des hôtels vides et l’absence des déplacements suite aux restrictions de visa et de certificat sanitaire.
Les perspectives du futur en 2020 sont incertaines sur une reprise imminente avec des conséquences désastreuses sur les milliers d’emplois directs et indirects. Nous focalisons notre espérance d’une reprise normale en 2021. Cependant les opérateurs économiques du secteur de tourisme congolais veulent résister sur le marché. Ils doivent innover, se réinventer pour ne pas disparaître sur le marché. Ils se partageront les quelques clients nationaux et les rares clients internationaux en attendant la relance du secteur.
Opportunités d'affaires
Les sous-secteurs qui offrent un potentiel intéressant sont :
– Accélérer le numérique pour améliorer le rapport qualité-prix du tourisme en RDC;
– Encourager les start-ups locaux à se lancer dans le domaine du tourisme ;
– Marketing de promotion de la RDC à l’international et dans les provinces, y compris Kinshasa
– Développement de l’hôtellerie des 26 provinces congolaises ;
– Formation comportant un volet sur l’optimisation de l’utilisation de l’outil numérique des agents du ministère et des acteurs privés ;
– Aménagement et gestion de sites touristiques ;
– Agences de voyage;
– Ecoles ou centres de formation dans les métiers de l’HORECA ;
– Bureaux d’études ou consultants spécialisés dans le secteur de tourisme ;
– Editeurs de guides touristiques,
– Editeurs des plans de développement touristique de chaque province.
Les perspectives de relance du tourisme demeurent prometteuses. La prochaine étape est de créer un hub informatif et attractif, utiliser les réseaux sociaux pour attirer et fidéliser la clientèle et veiller sur la réputation de destinations congolaises.
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